Se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat juste après une graduation universitaire, c’est assez rare et démontre une énergie hors du commun. C’est bel et bien l’histoire de Manon Lafrenière, une franco-manitobaine spécialisée dans la thérapie sportive d’athlètes de haut niveau.
Originaire de Sainte-Anne au Manitoba, Manon Lafrenière a lancé sa propre clinique de thérapie sportive il y a environ un an et demi. « J’ai eu l’opportunité d’avoir une petite salle dans un gymnase local. Quand les nouveaux propriétaires ont acheté le gym, ils voulaient avoir une salle de massage ou de thérapie de sport dans l’entreprise. Il n’y avait pas beaucoup d’emplois pour thérapeute sportive. Il aurait fallu que j’aille à Winnipeg, ce qui n’était pas vraiment envisageable. J’ai décidé de prendre le risque d’ouvrir ma propre clinique », raconte-t-elle fièrement, avec le sentiment d’avoir bâti une clientèle stable. « Il y a beaucoup de petites communautés francophones dans mon coin. J’ai plusieurs clients qui apprécient que je puisse parler en français avec eux, cela ajoute un peu de diversité au marché », ajoute-t-elle.
Mettre en place cette clinique n’a pas été une tâche facile et l’entrepreneure a pu bénéficier des services du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba. « Je ne savais pas comment cela fonctionnait pour ouvrir une entreprise ! », lance-t-elle. Manon Lafrenière a pu recevoir de l’accompagnement pour réaliser son plan d’affaires et les ressources nécessaires pour obtenir du financement. Cette aide lui a permis d’avoir un prêt de la Fédération Métisse du Manitoba (FMM).
Passionnée de hockey, Manon Lafrenière a longtemps rêvé d’être gardienne de but pour l’équipe canadienne aux Jeux olympiques. « J’ai réalisé à l’université que ce ne serait pas atteignable. Mon nouveau but est d’être thérapeute de sport aux Jeux olympiques », révèle-t-elle en conclusion.